La Famille Nucléaire N'Est Pas Absolue
La civilisation occidentale a qualifié un homme, une femme et un enfant de modèle-type comme représentation de la famille.

De nouvelles analyses ADN des victimes de l'éruption a mis en lumière la conception déformée que notre civilisation a essayé d'imposer de la famille nucléaire le modèle familial éternel, unique et culturellement supérieur.
L'ADN obtenu sur les corps encore intacts de l'éruption et le moulage de plâtre a montré que les personnes qui sont mortes dans les bras l'un de l'autre trouvés sous le même toit imaginés comme étant un parent et son enfant ne sont pas liés. Premièrement, l'adoption était une pratique courante ce qui explique que certains responsables parentales n'étaient pas liés par le sang avec leurs enfants. Alors que nous pouvons déconstruire l'idée des familles nucléaires liées par le sang vivant leurs derniers instants en s'embrassant, cela ne veut pas nécessairement dire que les ménages étaient un mélange d'individus vivant ensemble. La réalité est que les ménages romains étaient aussi le foyer de leurs esclaves et il était fréquent de retrouver les maîtres et les esclaves de vivre avec leurs familles respectives sous le même toit.
Une idée traversant les âges à reculons
Pourtant, le fait est que la culture populaire et l'Histoire générale (pour la plupart partagée à travers l'enseignement du secondaire) a catalogué ces personnes à pétrifiées dans leur agonie comme des amoureux ou des parents avec leurs enfants alors qu'ils ne sont au final pas liés. L'histoire de la vision moderne de familles nucléaires a déteint sur toute référence au noyau familial. Les représentations de néandertalien ou de premiers hommes modernes portent cette image de couple avec leurs enfants alors que la plus-value humaine a été d'établir un campement afin d'aider les malades ou les blessés au sein de la même communauté.
Un autre fait établi démontre que la mixité des espèces d'Hominines étaient ordinaire, ce qui demande une recombinaison des communautés. C'est particulièrement le cas pour l'espèce Homo Sapiens, espèce où les individus d'autres espèces pouvaient être accueillis au sein du groupe. Les échanges existaient bien à la préhistoire, sorte de balbutiement du commerce ; notamment dans la vallée du Rhône, où les hominines de chacune des rives produisaient leur propre style de gravures de pointes et des exemplaires de ces styles peuvent être retrouvés sur chaque côté de la vallée. Non seulement cela veut dire que des connexions existaient entre différents groupes grâce auxquelles échanges et commerce étaient chose commune, mais les Homo Sapiens vinrent aussi à occuper une grotte dans la vallée au même moment où des néandertaliens l'occupaient.
L'inclusion d'individus extérieurs à la communauté démontre que la stratégie de survie adoptée par les homo sapiens se voulait être basée sur la diversité d'individus, telle que l'avaient adoptée les néandertaliens avant eux. Cette stratégie vise à prendre soin des plus fragiles, que ce soient enfants, blessés ou individus à l'âge avancé ; et non un noyau familial restreint cimenté par la peur de l'autre.