L'Internet de Demain
Le média social c'est fini, en tout cas son exclusivité ; parlons donc de la réouverture d'internet.
Nous assistons à des changements majeurs que les humains n'ont jamais vécus auparavant.
Un appareil électronique actuel, doté d'une connexion à internet, permet de voyager de l'autre côté de la terre et de rencontrer l'autre ouvrant ainsi une fenêtre sur un point de vue différent. Toute personne se voit ainsi offrir la possibilité d'obtenir les savoirs d'une manière légale ou plus floue et d'effleurer des sujets loin de leur sphère de connaissances grâce aux vulgarisateurs qui couvrent aujourd'hui pratiquement tous les domaines. Une passion naissante peut ainsi se transformer en véritable métier que les ressources en ligne auront permis de rendre possible.
Aux commencements d'internet, les utilisateurs devaient naviguer de site en site pendant des heures afin de rassembler des bouts d'indices pour arriver à répondre à une question sur un problème complexe. Avec la venue des réseaux sociaux et des sites de questions-réponses tels que Développez.net ou Quora, le savoir partagé est devenu un élément remarquable des médias sociaux. Pourtant, cet espace en ligne fait d'énigmes et de mines d'or qui veut apprendre a été pensé pour être facile d'accès (ou plutôt facile pour y faire des recherches). Il l'est encore aujourd'hui, mais beaucoup plus de besogne est sur les épaules des utilisateurs qui cherchent activement une information sur le web 2.0. Sur les applications et site web d'applications comme TikTok ou Twitter, les outils de recherche ne sont plus ergonomiques et leur seul objectif est de servir toujours plus de contenu lié et pas pertinent. Les nouveaux modèles économiques des sites internets participe de même à ce cloisonnement du web. Tout ceci alors que la publicité rapporte beaucoup moins ont maintenant mais aussi parce que la digitalisation massive a poussé des médias papiers à trouver une source de revenus aussi stable que par le passé avec la vente d'abonnements contre l'accès à l'information. Il est d'ailleurs frustrant de naviguer sur un site qui applique une politique de contenu partiellement libre et partiellement payante, comme peut l'être Medium, ce qui s'apparente à l'utilisateur comme une sorte de "loterie" de l'info avec une chance de pouvoir voir le contenu ou de rencontrer un mur payant.
Bien sûr, le monde entier, que ce soient un internaute le plus fanatique ou une personne touchant du bout du doigt, connaît les dangers d'internet. Même des tribus reclusent sont le sujet de campagnes d'intox seulement deux ans après n'avoir seulement étaient connectées au monde (nous pouvons convenir que le terme monde est immensément mal employé lorsque l'on parle de l'internet mondial et qu'être connecté au monde a toujours été recherché par l'Homme et pas seulement par le déverrouillage d'un téléphone intelligent).
Du fait de cette infinité de cas, beaucoup ont cherché à mieux faire face aux jardins virtuels clos par de hauts murs. Parmi les actions menées, certains essayent d'apprendre à manier les réseaux sociaux pour les tirer dans la direction de leurs besoins. Voici pourtant une bataille perdue. Le sens moral des GAFAM n'est que guidé par les profits et le désire de voir leurs actionnaires satisfaits par la montée exponentielle du prix de leurs actions, des mécanismes se mettront donc en place afin de pousser l'utilisateur réticent à finalement participer aux connexions entre humains et contenus. Alors, d'autres personnes de plus en plus nombreuses décident de prendre des mesures plus drastiques malgré que beaucoup ont été repoussés par la contrainte de triompher d'un gouffre de compétences informatiques et qui se seraient sinon épanouis dans un environnement plus sain, personnalisable et modulable, comme ce peut être le cas des outils libres qui permettent une migration facile vers d'autres plateformes et solutions d'hébergements.
Les projets libres ont besoin de promouvoir leur inclusivité et la manière dont ils encouragent leurs utilisateurs de faire de même. Par exemple, sur le Fediverse il existe une fonctionnalité partagée par bon nombre de réseaux (Mastodon, Pleroma, ...) permettant d'ajouter une description aux images pour les malvoyants, il en résulte une communauté qui encourage cette pratique; pourtant, tout n'est pas rose sur le Fediverse, et le fait que la population principale sur ces réseaux sont des personnes douées en informatique et qu'une majorité d'entre elles est composée d'hommes blancs, rend plus difficile pour les minorités de pousser pour des outils pour mieux les représenter.
Nous avons ici une autre prouesse des plateformes sociales à code ouvert: une communauté de programmeurs déterminés à créer des les bons éléments pour améliorer le comportement social et les interactions; là où les GAFAM se focalisent exclusivement sur l'excitation d’interactions avec pour seul objectif de montrer des publicités à leurs utilisateurs. Cette finalité pousse ainsi la classe d'ouvrière de la génération de contenu à travailler d'arrache-pied afin de satisfaire la faim insatiable des géants de la tech. Hors, il n'y a plus assez de temps pour faire l'expérience de ce monde avant de le coucher sur l'écran, et par la suite voir cette production reproduite, transformée et modelée jusqu'à la mort de cette nouvelle tendance.
Avec la maturation des réseaux sociaux vers leur modèle véritablement commercial, les services digitaux ont maintenant préparé leurs utilisateurs pour un changement massif. L'épuisement social en ligne a mécontenté même les plus fervents participants qui ont par la suite cherchés un échappatoire ou une approche plus viable au médias sociaux. L'expérience des plate-formes sociales va de mal en pis, alors que le mixe d'algorithmes et de d'intelligence artificielle crée un terrible paysage désolé au creux de notre main. Même lorsque l'on verrouille son compte avec des options très strictes (compte privé, flux des personnes suivies seulement), les algorithmes nous rattrapent, avec des affichages portant mention d'une nouvelle tendance à regarder et dans laquelle participer, ou des comptes tout spécialement sélectionnés. Ces mécanismes sont presque inexistants sur les plates-formes libres car l'idée inhérente est de construire des outils qui correspondent aux attentes des utilisateurs et pas pour nourrir un algorithme.
Les solutions offertes par les logiciels libres paressent encore rudimentaires pour certains, mais il va sans dire que leur amélioration ergonomique depuis ces dernières années est notable. Il n'en reste pas moins que les moyens financiers des grands groupes de services en ligne assurent un excellent travail pour rendre leurs applications attrayantes moyennant une analyse poussée de chaque actions réalisées par l'utilisateur ce qui ne peut être le cas pour les plates-formes libres; seuls les retours des utilisateurs priment.
Les GAFAM tiennent à tout prix à imposer leurs technologies et leurs applications fermées, allant même jusqu'à refuser d'en rendre accessible certaines parties car celles-ci ne répondent pas aux politiques et lois locales. Les logiciels libres ne sont interdits seulement au sein des dictatures, des endroits dans lesquels la Silicon Valley prospère avec des services pour la sécurité et l'utilisation de l'ingénierie qu'ils développent à travers le monde et dont la conception a pour but la surveillance et l'exploitation des utilisateurs.
Au bout du compte, les plates-formes en ligne doivent faire de l'argent comme n'importe quel service, et ici encore les logiciels libres s'en sortent avec génie. Alors que n'importe qui peut utiliser ces logiciels de la façon dont ils désirent et gratuitement, la facilité d'utilisation apportée par les solutions en ligne avec un hébergement payant chez ces mêmes équipes de développement les rend attractif pour les personnes moins douées sur ordinateur ou les organisations qui ne possèdent pas le savoir-faire afin de s'occuper de ce genre de service.